L’enfer me ment

Il est toujours passionnant d’écouter la « langue des oiseaux ». La langue des oiseaux consiste à donner un sens autre à des mots ou à une phrase, soit par un jeu de sonorités, soit par des jeux de mots, soit enfin par le recours à la symbolique des lettres. Wikipédia
C’est en me penchant sur les derniers mois et les mesures tellement disproportionnées mises en place depuis l’arrivée de notre petit couronné que j’ai tout à coup entendu que l’enfer me ment.
Mais quel enfer ? Si je me réfère à Sartre : les autres. L’enfer existe dans toutes les religions, puisque comme disait Victor Hugo : Enfer chrétien, du feu. Enfer païen, du feu. Enfer mahométan, du feu. Enfer indou, des flammes. À en croire les religions, Dieu est né rôtisseur.
En résumé l’enfer c’est la souffrance, y compris dans le bouddhisme dans lequel la souffrance est remplacée par les désirs.
Alors comment peut-il me mentir ? Par l’incompréhension de la notion de limitation.
Que ce soit par l’autre, la souffrance (physique, psychique ou émotionnelle) ou par le désir (qui lorsqu’il est frustré), nous sommes confrontés à la conscience de notre impuissance, de notre fragilité. Nous nous vivons comme limités.
Mais cette limitation n’est que la vision horizontale de notre vie. Une vie qui exclue la transcendance. Une vie « rampante » comme nous dirait Annick de Souzenelle.
Il suffit d’écouter les commentaires actuels : je veux vivre « comme avant » sous-entendu aller au restaurant, dans les salles de sport, aux concerts etc.
Alors il est certain que l’enfer nous ment. Ou plutôt que nous laissons l’enfer nous mentir. Quelques exemples en remontant le fil de ces derniers mois : le virus n’a pas quitté Wuhan puis confinement, les masques ne servent à rien puis des masques partout, pas de traitements mais restez chez vous jusqu’au moment où vous étoufferez, des vaccins qui vont nous libérer puis troisième dose et tests même chez les vaccinés… bref tout et son contraire.
Car l’enfer est la « non conscience » de soi et de son Être. Et quand nous disons Être c’est de la part divine, transcendante dont il est question. Cette part d’infini qui vibre dans chacune de nos cellules et qui nous fait Conscience.
Et, comme l’Univers vibre avec nous, en commençant à écrire cet article j’ai reçu ce poème. Il dit exactement la même chose. L’enfer nous ment quand il nous fait croire que la liberté se situe dans ce que nous pouvons faire ou avoir. La liberté d’Être n’est pas limitable puisqu’elle est intérieure et reliée à l’Infini.
« Plus ils enferment, Plus mon cœur s’ouvre
Plus ils disent « Tu ne peux pas », Plus je dis « je suis et je le ferai »
Plus ils apportent de peur, Plus j’aurai confiance
Plus ils disent « faites-nous confiance », Plus je me fierai à mon intuition et au divin
Plus ils essaient de le faire sombre, Plus ma lumière brille
Plus ils essaient de se diviser, Plus je resterai connecté
Plus ils imposent de règles, Plus je serai souverain
Plus ils essaient de m’apprivoiser, Plus je deviens sauvage
Plus ils menacent, Le plus mon rugissement serait féroce
Plus ils disent « incline-toi devant moi », Plus je suis fort.
Je m’incline *seulement* devant l’amour.
Je suis un oiseau libre. »
Rosanna Devi