Morts pour le service de la République

Pour une Médecine Humaine

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Incroyable ! Rien ne nous aura été épargné. Le décret n° 2022-425 du 2 mars 2022 attribue la mention Morts au service de la République aux personnels de santé, des Agence régionales de santé et des établissements sociaux et médico-sociaux dont le décès est imputable au Covid-19 entre le 1er janvier 2020 et le 31 juillet 2022.

https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045410662

Vous avez bien lu, comme des soldats que l’on distinguait sur les champs de bataille « morts pour la France ! »

Plusieurs réflexions ou « coups de gueule » me semblent extrêmement importants dans cette période où toutes les valeurs sont sans dessus-dessous.

La première c’est que l’on a remplacé le mot France par celui de république[1]. Nous ne sommes donc plus français mais républicains. Je pense que vous appréciez ce glissement sémantique. En quoi la république doit-elle être « défendue » face à un virus. C’est tellement absurde que je vous avoue avoir éclaté d’un rire… grinçant.

À la rigueur, si le politique se sent « coupable » (on peut toujours rêver) et comme les distinctions Mort pour la France ou Mort au service de la Nation sont sanctuarisées, aurait-il pu parler de morts au service des « français ».

La seconde : regardons de plus près cette notion de « mort au service ». En tant que médecin, soignante, j’ai été confrontée de multiples fois à certaines pathologies « risquées » notamment en prenant soin de patients atteints par le SIDA, et plus souvent encore dans un service de soins palliatifs et d’oncologie de malades atteints par des bactéries multi-résistances. Plus encore, combien de soignants se suicident chaque année face au harcèlement du système dit de santé, combien de médecins meurent d’infarctus ou simplement de la grippe ? Et que fait-on pour les médecins et soignants qui sont morts en Afrique ou ailleurs lors d’épidémies infiniment plus létales que celle provoquée par notre petit couronné.

Nous sommes intrinsèquement, nous les soignants, au service du malade. Pas de la république surtout, dans le cas de figure qui nous occupe, avec ce décret immonde. Immonde parce que les soignants qui sont morts sont en grande partie morts de l’incurie des instances gouvernementales et des aberrations du traitement de cette épidémie. Ils ne sont pas morts du covid, ils sont morts des conditions ignobles qui leur ont été infligées par les technocrates et les sachants. Ils sont morts parce qu’on leur a imposé de n’être plus des soignants mais des robots programmés à appliquer des protocoles mis en place par Big Pharma et les grands financiers.

Ce décret est honteux car il montre en pleine lumière l’hypocrisie de nos élites tant politiques que médicales. Mon ton vous paraît violent ? Mais comment exprimer autrement les violences faites aux soignants et aux malades que cette fameuse république a laissé crever dans leur coin pour des raisons bassement financières.

Et c’est par une mention honorifique, une exonération de frais de mutation et le fait que leurs enfants deviennent pupilles de la république que cette dernière imagine se dédouaner de décennies de maltraitances. Comment cette république reconnaîtra-t-elle le courage des médecins et des soignants qui, envers et contre tous (les conseils de désordre, les agences responsables du sabotage, les pressions de leurs confrères et de certains patients et familles) ont voulu soigner et se sont retrouvés interdits d’exercice ? Alors que les bons « alignés » se faisaient récompenser par des rémunérations (consultation et acte de vaccination) qui s’apparentaient à des bakchich.

Car ne vous leurrez pas, tôt ou tard, il faudra payer la facture de cette arnaque internationale.

En attendant, pour simplement avoir voulu faire le job qu’ils avaient choisis, certains sont morts physiquement, professionnellement et moralement.

Messieurs les tenants de cette république incapable vous avez signé le certificat de décès des soins. Tant pis ou peut-être tant mieux… Le soin que vous proposiez n’a rien d’attirant et veut faire de tous des « sois-niants » et des « sois-niés ».

À bon entendeur !


[1] C’est un choix délibéré de ne pas mettre de majuscule à ce mot qui a perdu son sens initial de Res Publica : État gouverné en fonction du bien du peuple, par opposition à un État gouverné en fonction du bien privé des membres d’une classe ou d’une personne unique.