NOMA

Pour une Médecine Humaine

Il paraît que les médecins sont connus pour être « tout sachant et tout puissants » et bien ce matin, « par hasard », j’ai découvert une maladie qui m’était totalement inconnue. Le NOMA.[1]

J’avais dans ma boîte courriel la présentation du dernier exemplaire du journal Inexploré qui portait un titre accrocheur : l’alchimie de l’amour.

Dans les articles proposés en lecture libre il en est un qui à priori n’avait rien à voir : Bertrand Piccard – Réconcilier technologie et écologie. Dans le contexte actuel autour de la folie transhumaniste, le titre m’a interpellée. Et j’ai découvert qu’il était bien question d’amour.

C’est au psychiatre et explorateur Bertrand Piccard que nous devons la mise en lumière de cette maladie terriblement répandue et mortelle sans traitement. Bertrand Piccard a créé la fondation Wings of Hope[2] avec les prix reçus après son tour du monde en avion solaire sans carburant. La démarche de Bertrand Piccard est totalement pragmatique, pas de changement possible au niveau de l’écologie et de la prise en compte de la maladie sans un partenariat avec les instances officielles et surtout sans que cela ne permette un gain économique. Il a donc aussi créé la fondation Solar Impulse qui accompagne des chefs d’entreprise et met à disposition plus de 1000 solutions innovantes pour allier rentabilité et écologie.

Celles et ceux qui me lisent régulièrement savent que je suis souvent en « délicatesse » avec la notion de rentabilité… mais il est toujours bon d’aller explorer un territoire inconnu même si les partenaires m’ont électrisé les quenottes (LVMH, BNP PARIBAS etc.).

Pour en revenir au NOMA les dégâts sont immenses et bien entendu, comme c’est une maladie tropicale, nos pays « développés » n’en ont rien à faire. Pourtant face aux délires autour de notre petit couronné et aux milliards dépensés dans des actions infondées et totalement inutiles (voir délétères) au vu des résultats des injections, je ne peux m’empêcher d’être bouleversée, c’est une maladie qui touche surtout les enfants et une maladie qui dévisage, qui défigure !

Nous retrouvons là le symbole même des maux de notre planète. Pour Levinas “Le visage s’impose à moi sans que je puisse cesser d’être responsable de sa misère. La conscience perd sa première place“.

Il est peu de dire que les sociétés modernes ont balayé cette conscience d’un revers de main. Que dire du masquage systématique même pour des enfants nouveau-nés ? En fin de présentation de la fondation, nous trouvons une expression terrible faire sortir de l’ombre le « visage de la pauvreté ». Qu’en est-il du visage de la pauvreté même dans nos pays dits développés, qu’en est-il dans tous les pays en guerre aujourd’hui (pas seulement celle qui se déroule en Ukraine), qu’en est-il de notre volonté de prendre notre responsabilité de la misère physique, psychique et spirituelle ?

Lorsque nous nous regardons dans la glace pour nous maquiller, nous raser, voyons-nous le « visage de la pauvreté ?

C’est probablement ce qui a touché Bertrand Piccard lorsqu’il a envisagé l’horreur des atteintes du NOMA. Pour moi c’est aussi le lien que j’ai fait instantanément entre la gabegie de notre sois disant épidémie et toutes ces souffrances ignorées. Certes nous trouvons une plaquette éditée par l’OMS, il faut bien justifier son existence.

Pourrions-nous pendant quelques instants envisagez l’autre autrement que comme l’étranger mais comme le simple miroir de ce que nous avons refusé de regarder et que la situation actuelle nous renvoie individuellement et collectivement, tant au niveau des pays que de la planète ?

Merci à ce média indépendant de nous ouvrir des cieux encore inexplorés.[3]


[1] https://www.afro.who.int/sites/default/files/2017-07/Information_brochure_FR.pdf

[2] https://nonoma.org/winds-of-hope/

[3]https://inexplore.inrees.com/articles/bertrand-piccard-reconcilier-technologie-ecologie-grand-entretien